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Techniques, opérations et prothèses.
Deux variantes de réalisation sont décrites, la voie TEP (totally extra-peritoneal) et la voie TAPP (trans-abdomino-peritoneal). Il s’agit de deux modes d’accès au même espace pré-péritonéal, siège d’implantation de la prothèse ; comparables en termes de bénéfice-risque, ils dépendent de l’habitude du chirurgien et correspondent en fait à la même opération.
Le principe du recours à un renfort pariétal prothétique est ancien, puisque les premières descriptions remontent au début du vingtième siècle. A partir des années 50, le développement du nylon, puis du polypropylène aux USA et du polyester en France autorisent un usage de plus en plus large de cet artifice anatomique.
L’appoint capital de l’industrie chimique moderne apporté ainsi à la faiblesse du fascia transversalis nous permet aujourd’hui de disposer d’un très large recul en matière de sécurité et de fiabilité des réparations prothétiques.
Au début des années 2000, plusieurs travaux de recherche ont affiné la compréhension des mécanismes d’intégration du matériel prothétique au sein de l’organisme. Construite sur le principe d’une "réaction à corps étranger", la colonisation tissulaire est de mieux en mieux connue et autorise le développement de prothèses modernes plus physiologiques, notamment par l’élargissement de leurs mailles pour une meilleure élasticité et l’abaissement de leur grammage pour une meilleure compliance.
Il en ressort une intégration rapide, optimale et une reconstruction pariétale la plus proche possible d’une restitution anatomique ad integrum.
Pratiquée dans un secteur dédié, sur des patients sélectionnés, la chirurgie herniaire est aujourd’hui parfaitement sûre et le plus souvent réalisée en ambulatoire, c’est-à-dire sans hospitalisation de nuit. Le retour à domicile n’est de toute façon validé qu’au décours de l’intervention après contrôle clinique du patient par le chirurgien et l’anesthésiste. Les patients souffrants de pathologies lourdes, vivant seuls ou au domicile trop éloigné sont pris en charge en hospitalisation conventionnelle, avec un séjour de deux à trois jours.
La principale complication observable dans 5-10% selon les séries et quelque soit la technique est la survenue en post-opératoire d’une accumulation de liquide séro-hématique dans le site de l’ancien orifice herniaire ; en se résorbant spontanément le plus souvent, celle-ci ne compromet absolument pas l’acquisition de la réparation pariétale. Sa traduction clinique, outre une voussure transitoire, est parfois marquée par la diffusion sous-cutanée d’un placard ecchymotique (comme un gros "bleu") qui colore la peau des bourses dans les jours suivants l’intervention.
Les complications de cicatrisation des plaies opératoires, du fait d’un abord mini-invasif sont très rares et de résolution très rapide le cas échéant.
Comme tout acte de chirurgie abdomino-pelvienne, il faut citer d’exceptionnelles complications générales: phlébite, embolie pulmonaire, infection sur incision, cathéter, drain ou sonde, occlusion et bride intra-péritonéale secondaire.
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